Aucune disposition du Code de la route n’interdit explicitement l’usage de la cigarette électronique au volant. Pourtant, vapoter en présence d’un mineur à bord expose à une amende de 35 euros, conformément à l’article L3513-6 du Code de la santé publique. Les forces de l’ordre peuvent aussi sanctionner un conducteur si la production de vapeur réduit la visibilité ou détourne l’attention.
Cette situation crée une zone grise où la pratique n’est pas strictement prohibée, mais reste encadrée par plusieurs textes complémentaires. Les conséquences varient selon le contexte, l’âge des passagers et l’appréciation des agents lors d’un contrôle.
A découvrir également : Comment fonctionne le crédit auto ?
Ce que dit la loi sur le vapotage en voiture : entre autorisations et restrictions
Impossible d’ignorer le vide, ou plutôt le silence, du Code de la route : vapoter dans sa voiture ne fait l’objet d’aucune interdiction générale. Zéro mention explicite de la cigarette électronique parmi les objets proscrits pour le conducteur. Pourtant, ce silence apparent n’est qu’une façade. La législation, en réalité, s’active dès que l’on creuse un peu.
La donne change radicalement dès qu’un mineur se trouve dans l’habitacle. Là, l’article L3513-6 du Code de la santé publique s’impose. Aucun débat : ni conducteur, ni passager ne peut vapoter dans une voiture si un mineur est présent. Cette règle vise à préserver les plus jeunes des risques liés au vapotage passif, dans la continuité des politiques anti-tabac. Pas d’excuse, pas d’arrangement.
A lire aussi : Le Prêt auto écologique pour financer l’achat de votre véhicule
Un autre paramètre joue : l’œil attentif des forces de l’ordre. Si la vapeur de votre vapoteuse gêne la visibilité ou détourne l’attention, une sanction peut être prononcée. La loi ne vise alors pas l’objet, mais la conséquence : tout ce qui altère la maîtrise du véhicule peut déclencher une verbalisation.
Voici les principaux cas à retenir lorsque l’on évoque le vapotage en voiture :
- Cigarette électronique interdite dans la voiture en présence de mineurs
- Sanction possible si le vapotage entrave la conduite
- Pas d’interdiction générale en l’absence de mineurs et si la sécurité demeure assurée
Le cadre du vapotage en voiture fluctue donc entre latitude surveillée et interdiction nette. Le droit tente de conjuguer le respect des libertés individuelles et la sécurité de tous, sans laisser place à l’arbitraire.
Vapoter au volant : quelles sanctions et amendes risque-t-on vraiment ?
La question des sanctions en matière de vapotage au volant dépend largement du jugement des forces de l’ordre. Tant que vapoter ne gêne pas la conduite ou la visibilité, aucun texte ne condamne l’usage de la cigarette électronique en voiture. Mais lors d’un contrôle, si la vapeur trouble la vue ou capte l’attention du conducteur, la situation se complique. Le Code de la route permet alors de sanctionner par une contravention de 2e classe, soit une amende forfaitaire de 35 euros pour « conduite d’un véhicule dans des conditions ne permettant pas d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui incombent ».
Voici ce que l’on risque concrètement :
- Amende forfaitaire : 35 euros en cas de gêne manifeste liée à la cigarette électronique.
- Pas de retrait de points, sauf si le comportement met clairement en danger la sécurité ou s’accompagne d’une infraction plus grave.
Attention également à l’utilisation de CBD ou, pire, de substances interdites telles que le THC dans une cigarette électronique : ces usages tombent sous le coup de la loi sur les stupéfiants et exposent le conducteur à des poursuites pénales. Au volant, chaque geste compte : même un objet a priori anodin peut être jugé incompatible avec l’état requis pour conduire en toute sécurité.
La sanction, au final, dépend des circonstances et du regard des agents lors du contrôle. Adopter un usage responsable, sans nuire à la maîtrise du véhicule, écarte le risque d’amende. Mais dès qu’un doute s’installe sur la sécurité, la loi s’applique strictement, sans état d’âme.
Bonnes pratiques pour vapoter en voiture sans danger ni mauvaise surprise
Dès que la cigarette électronique s’invite dans l’habitacle, la priorité reste la sécurité. Miser sur la discrétion, limiter la quantité de vapeur : ce sont les réflexes qui évitent tout problème de visibilité ou de contrôle routier. Pour cela, mieux vaut choisir un matériel adapté à la conduite, qui ne produit pas de nuages épais. Une proportion élevée de glycérine végétale, des bouffées denses… et la vue sur la route se brouille rapidement, tout comme la patience des forces de l’ordre. Les e-liquides moins riches en VG préservent une clarté indispensable.
Pour limiter les risques, voici quelques gestes à adopter systématiquement :
- Aérer l’habitacle pour dissiper rapidement la vapeur.
- Éviter de vapoter en manœuvre ou à l’approche d’une intersection.
- Garder la cigarette électronique hors de portée des enfants ou des passagers mineurs : la législation interdit toute vape en leur présence.
- Ranger le matériel vape quand le véhicule roule pour éviter toute distraction.
Le vapotage passif soulève encore des débats : même si la recherche avance, le consensus tarde à s’installer. Par courtoisie, il reste judicieux de recueillir l’avis de ceux qui partagent le trajet. Dans un habitacle, la cohabitation impose transparence et respect : une vapeur trop dense ou un arôme trop marqué peut vite déranger, voire créer une tension inutile.
Conduire en vapotant exige donc une vigilance constante. Sur la route, chaque geste engage la sécurité de tous. La cigarette électronique, elle aussi, réclame cette discipline : rester maître de son véhicule, respecter ses passagers, c’est là l’exigence première. Vapoter, ce n’est pas s’affranchir des règles, mais composer avec elles, au service d’une conduite sereine.
Au final, sur la route comme dans l’habitacle, la liberté du vapoteur s’arrête où commence la sécurité des autres. À chacun de trouver le juste équilibre, sans jamais perdre le contrôle.